Loi sur l’incitation à la haine et à la discrimination

J'ai plusieurs problèmes avec cette loi sur l'incitation à la haine et à la discrimination.

Il est difficile de la connaitre précisément.

Incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination | Service-public.fr

Il s'agirait de pousser à  la maltraitance contre certaines personnes ... "en raison de leur origine, de leur religion, de leur sexe ou de leur orientation sexuelle".

On aurait donc le droit de le faire contre des personnes, si l'on invoque pas ces caractéristiques particulières. La loi interdit la violence de façon générale, il est donc inutile de préciser alors pourquoi la loi le précise-t-elle ?

Il n'y a pas de véritable possibilité de définir juridiquement la haine ...

Ne met-elle pas en péril notre civilisation ? Si nous sommes obligé d'aimer tout le monde, comment pouvons-nous faire pour renvoyer chez eux ceux qui doivent l'être avec lesquels nous ne souhaitons  pas faire nation.

Je viens de lire sur le site de "La Libre" une carte blanche à Jésus Ngenzebuhoro dont les origines sont très certainement burundaises ... Il est enseignant d'histoire et d'instruction civique en Belgique.

La Libre - Il faut réformer la loi sur l’incitation à la haine et à la discrimination

C'est un texte très fort, empreint d'une grande philosophie, une lettre au ministre, à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la mort de Samuel Paty qui pose la question de la liberté d'expression.

A cette occasion Jésus Ngenzebuhoro se pose la question d'une réforme de la loi sur l'incitation à la haine et à la discrimination. Nous allons essayer de comprendre pourquoi cette loi est une entrave à la liberté d'expression.

Dans une démocratie libérale comme la Belgique, il existe quatre limites à la liberté d'expression, l'appel à la violence, les atteintes à la réputation personnelle, le négationnisme et l'incitation à la haine et à la discrimination.

Jésus Ngenzebuhoro reprend cette dernière limite qui pose selon lui au moins cinq problèmes :

  1. le flou, le mot haine n'ayant pas de réelle définition juridique pour la caractériser le législateur ne doit pas s'introduire dans les consciences liberté de pensée pour l'interdire.
  2. l'arbitraire qui mène à une concurrence victimaire
  3. l'impossibilité de contredire une opinion censurée non formulée
  4. la possibilité de déterminer les opinions qui ont le droit de cité.
  5. l'absence de libre circulation des opinions

Par la suite, je trouve un autre texte où M. Ngenzebuhoro est cité :

studocu - Fondements de la neutralité

Ce sont des notes, prisent lors des cours qui nous permettent de nous rendre compte de la mise en pratique des grands principes comme la neutralité, la liberté d'expression, l'égalité des hommes et des femmes dans une démocratie laïque, dans l'islam ...

C'est très intéressant et d'une grande ouverture d'esprit, je n'ose imaginer ce hussard noir de Jésus Ngenzebuhoro devant les hordes d'élèves musulmans des écoles de Molenbeek.

Pour Jésus Ngenzebuhoro la loi sur l’incitation à la haine et à la discrimination, est tout simplement une censure qui porte atteinte à la liberté d'expression et qui ne permet pas de débattre et empêche la circulation des opinions.

Ainsi j'acquiesce.


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